Qu'elle lui libère la place pour qu'il vienne s'assoir à côté d'elle! Mon pote, comme il n'a pas le cerveau pollué par la propagande française, il pense que c'est un beau-gosse et pas une seule seconde qu'il est catalogué de voleur ». Réda Seddiki conclut: « C'est marrant, hein, comme on peut parfois devenir ce que l'autre pense de nous, comme on peut finir par intégrer ce que l'autre projette sur nous. C'est marrant hein, ces arabes qui ont presque peur d'eux-mêmes comme ma sœur qui n'ose plus passer dans certains quartiers londoniens car trop d'arabes. C'est marrant, hein, comme une information ou comme un événement peut porter un message complètement différent, parfois même opposé, en fonction du filtre, du lieu, du contexte ou de l'angle ». … qui sous-entend que la liberté n'existe ou ne se mesure pas Cet électron libre sous-entend pourtant que la liberté n'existe pas. Ou du moins, qu'elle ne se définit et ne se mesure pas. Ni avec des limites ni avec des mots. Qu'elle n'est pas froide, instantanée, stable, impersonnelle, concrète, figée, gratuite, universelle, égale, continue.
Avec finesse, il démonte le mécanisme de la pensée unique et consensuelle, épingle les travers de ses contemporains, sans donner de leçons, ridiculise avec esprit les terroristes de tout… Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 56% à découvrir. Cultiver sa liberté, c'est cultiver sa curiosité. Continuez à lire votre article pour 0, 99€ le premier mois Déjà abonné? Connectez-vous
Réda Seddiki n'est pas du genre à mettre de l'eau dans son vin. Non, c'est un autre mélange auquel il va nous faire goûter. Le jeune humoriste algérien va nous proposer un spectacle tout à fait original, drôle et surtout d'une grande subtilité. Ce gamin de 27 ans arrive sur scène, costume noir très slim, pantalon très court, chaussettes à gros ronds de couleur bien voyantes et Doc Martens basses aux pieds. La silhouette interpelle au premier abord: il est très grand. C'est un vrai personnage, au look très étudié qui se tient devant nous. Et le show commence. Ce qui interpelle immédiatement les spectateurs, c'est la très belle langue utilisée. D'une voix calme, douce, posée, avec des gestes gracieux, dans un français irréprochable, soutenu, il va nous faire rire. Beaucoup. Mais pas que. Réda Seddiki va nous faire réfléchir à la place d'un individu issu d'une autre culture se retrouvant en France. Le jeune homme est en effet arrivé à Paris à l'âge de 17 ans, pour étudier les mathématiques et la cryptographie.